vendredi 25 octobre 2013

Ban Phapho

Où le voyageur apprend (à ses dépends)
1) qu'il ne fait jamais se séparer de son paquetage
2) qu'il faut parfois savoir renoncer

Nous arrivons à Ban Phapho, un village qui conserve encore quelques éléphants. Nous avons choisi de venir ici car on peut faire des balades à dos d'éléphant, sans que ce soit une usine pour touristes, où les bêtes sont exploitées. C'est une surprise pour les enfants. 




Nous décidons, comme nous l'avons déjà fait, de laisser à la guesthouse à Paksé un de nos gros sacs à dos, puisque nous ne partons pas longtemps et que l'on transporte plein de choses inutiles... Par exemple des kways pour les enfants alors qu'il n'est pas tombé une goutte de pluie depuis plusieurs semaines, quelques livres pour enfants, des vêtements, et puis on laisse la tablette, la liseuse, les chargeurs qui ne nous serons d'aucune utilité dans ce petit village reculé. Bref, nous ne prenons que le strict minimum. Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours peur de manquer et que je trimballe toujours plein de choses (ce qui a du bon parfois, un peu comme Polo de la BD éponyme qui sort toujours le truc qui va bien de son petit sac).

Le songthèw nous dépose devant l'unique guesthouse du village, tenue par Mr Bounhomme. 



Nous sommes les seuls touristes, et le registre nous apprendra plus tard que les derniers sont venus au mois d'août. La chambre, dans une jolie maison traditionnelle, est rustique, la salle de bains partagée l'est encore plus. De toutes façons, on ne la partage avec personne puisque nous sommes les seuls ! 


Il est un peu tard pour une balade sur pachyderme, alors nous profitons pour faire un petit tour à pied dans le village. 



Luna étant à l'article de la mort pour je ne sais plus quelle raison, nous ne nous éternisons pas, ça n'est pas grave, nous visiterons demain. Nous prenons notre douche froide, avant le dîner, servi à 18h.


À 18h30, nous avons fini et comme il n'y a pas grand chose à faire, à part quelques parties de UNO que les enfants ont acheté à Paksé, on est au lit vers 19h et faisons la nuit la plus longue depuis longtemps ! La balade est prévue pour le lendemain matin, vers 9h.

Le soir, la pluie commence à tomber. Entre 2 averses, nous profitons des bruits insolites de la campagne. Le matin, fon tok, il pleut. Et pas qu'un peu. Après le petit déjeuner Mr Bounhomme nous dit fon tok, que l'on décale la balade, quand il ne pleuvra plus. Pour la première fois, nous avons un peu froid dehors pour les parties de UNO. On commence à regretter notre sac laissé à Paksé, avec les autres pantalons et les autres tee-shirt à manches longues, ainsi que les cahiers, les jeux, les feutres, bref, tout ce qui peut rendre une journée de pluie un peu moins longue. 



A midi il pleut toujours et si le matin nous avions un petit espoir que ça s'améliore, nous n'y pensons même plus. Nous prenons le repas dans la maison familiale puisque la terrasse est inondée. 


Toute balade à pied dans le village est inenvisageable, on tourne un peu en rond dans notre chambre (certains plus que d'autres). On convient donc avec Mr Bounhomme de faire une balade à dos d'éléphant, mais plus courte, dans l'après-midi, il nous dit que c'est possible si les enfants n'ont pas peur d'être mouillés. 

Mr Bounhomme nous apprend qu'il y avait autrefois 120 éléphants dans le village. Beaucoup ont été rachetés à prix d'or par des gens du nord ou des thaïlandais : une bête se vend 20.000€, et on comprend que certains se soient laissé aller à l'appât du gain : pourquoi trimer tous les jours avec sa bête quand on vous propose une somme faramineuse sans rien faire ? Malheureusement, les bêtes vendues sont souvent utilisées pour le tourisme et non pas pour les travaux dans les forêts. Aujourd´hui, il ne reste que 3 éléphants a Ban Phapho...

A la 98eme partie de UNO, le 34eme "dans ma maison sous terre", le 456eme jeu de mains lao adapté pour gardois, les enfants n'en peuvent plus, ils sont survoltés entre ces 4 murs. On sort sur la terrasse en attendant "la surprise". Luna imagine que c'est Iloukia ou Katoune qui vont arriver en touk-touk, ou bien que l'on va faire de la moto. Il pleut de plus belle et Oscar se trempe à jouer dans les flaques. Avec Paul on ne dit rien, mais chacun en son for intérieur se demande si l'on a été raisonnables de prévoir la balade...



Puis c'est l'heure de la balade, on suit Mr Bounhomme jusqu'à la surprise, les enfants sont en effet très surpris, mais il pleut fort, on n'a pas trop le temps de regarder la bête et vite, ont prend l'escalier qui nous permet de grimper sur son dos.


En ce qui concerne les photos, on repassera, voici les seuls clichés que l'on a pu faire, ensuite on n'a même pas osé sortir notre appareil photo qui n'est pas waterproof.


Les enfants sont contents, on démarre, mais une fois dans la plaine, on est déjà trempés jusqu'aux os, le vent souffle très fort, la pluie est cinglante. Les enfants ont froid, au bout d'un moment Luna se met à pleurer, Oscar claque des dents, ils tremblent tous les deux, transits de froid. On est obligés d'annoncer au cornac que l'on préfère rentrer. Un peu mal à l'aise, on se sent un peu touristes capricieux... De retour, j'ai enfin le temps de regarder l'éléphant. Paul aide à enlever l'équipement pendant que je rentre avec les enfants qui ont besoin de se changer et de se réchauffer. On aurait bien pris une douche pour se réchauffer, mais sachant qu'elle est froide, on préfère se contenter d'un s'échange rapide.


Bref, une expérience un peu loupée. Paul et moi avons apprécié, les enfants beaucoup moins, mais ils ont promis qu'ils retenteraient l'expérience avec Lucien et Adèle... par beau temps !

1 commentaire:

  1. Hébé voilà, qu'est-ce que je disais ? Une question angoissée appelle une réponse apaisante. Oscar a fort bien cornaqué son éléphant dans le magasin de porcelaine et qui plus est, sous les rafales du typhon Nari qui a frappé le Vietnam avant de s'abattre sur le sud de notre pays. Car c'est bien de ce typhon qu'il s'agit. Il faudra en effet tenter et réussir une nouvelle expérience avec Lucien et Adèle. Les Bretons n'ont pas leur pareil pour piloter les éléphant de mer. Il suffira de s'adapter à leurs congénères terrestres.

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